LA POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT (suite) De plus, répondre aux enjeux environnementaux et climatiques ne doit en rien dégrader les conditions de travail des agents, notamment en matière de transport, d’aménagement et d’entretien des locaux professionnels. Les marchés de nettoyage des locaux professionnels doivent intégrer des clauses environnementales, sociales et de gouvernances (ESG) dans leur cahier des charges. Le Congrès s’oppose à la généralisation des nouveaux espaces de travail – flex office, open space, mutualisation excessive – conséquence directe de la circulaire Borne du 8 février 2033. En forçant l’optimisation des surfaces et en transférant la charge du travail sur les agents, notamment via le télétravail, l’État réduit sa présence physique et met en péril ses missions de service public. FO exige que tout projet immobilier soit précédé d’un dialogue social de qualité, des études ad hoc, et en cas de mise en œuvre fasse l’objet d’une consultation formelle des instances compétentes à tous les stades. La prise en compte des besoins des agents, notamment en matière d’équipements, d’accessibilité et de confidentialité, doit être une priorité. Nous refusons que les économies budgétaires se fassent au détriment des agents et que la politique immobilière devienne un levier de réduction des effectifs. FO restera vigilant et mobilisé pour défendre un cadre de travail à la hauteur de l’engagement des agents et des services publics accessibles à tous. Le Congrès affirme que le télétravail ne doit en aucun cas constituer un refuge face à des conditions de travail délétères dans les locaux professionnels. Il doit rester un choix, encadré, fondé sur la confiance et la qualité de vie au travail, et non une réponse à des insuffisances structurelles des bâtiments ou à des réorganisations imposées.