LA POLITIQUE IMMOBILIÈRE DE L’ÉTAT FO exprime sa vive inquiétude quant aux conventions avec la société d’État AGILE, chargée de la gestion des cités administratives multi-sites, et au projet de création de la « Foncière de l’État », qui traduit une logique d’externalisation et de privatisation rampante du patrimoine immobilier public. En instaurant une gestion quasi-marchande, l’État impose aux services publics des loyers susceptibles de remettre en cause leurs missions. Cette approche, qui rappelle la privatisation des autoroutes, met en péril la présence et l’action de l’État au niveau central et territorial. FO considère qu’il ne s’agit pas d’un simple sujet technique ou budgétaire, mais d’un enjeu fondamental de gouvernance publique. Nous demandons donc l’ouverture immédiate d’un dialogue social structuré à tous les niveaux pour évaluer l’impact réel de cette réforme. FO restera particulièrement vigilante et mobilisée contre toute évolution fragilisant le service public et l’accessibilité aux administrations. Le Congrès exige que la gestion des bâtiments publics ne soit pas conditionnée aux politiques d’austérité, aux restrictions ou fermetures de services. Elle doit être un vecteur d’amélioration des conditions de travail, préservant la santé des agents dans le cadre d’une transition écologique non punitive et négociée. Il rappelle la nécessité d’un pilotage ancré dans les réalités locales et demande une étude d’impact incluant les conséquences sur les budgets de fonctionnement, la qualité du service rendu et les conditions de travail des agents.