ALORS ? 4 JOURS OU 32 HEURES ? éTUDE Début février 2023, le ministre délégué aux comptes publics de l’époque, Gabriel Attal, a annoncé le lancement d’une expérimentation sur le bien-être au travail des agents de l’Urssaf Picardie, qui pourront s’ils le souhaitent concentrer leurs heures de travail sur 4 jours au lieu de 5 : “Je crois que beaucoup de Français aspirent aujourd’hui à travailler différemment, a notamment déclaré le ministre. La semaine de 35 heures en quatre jours, que 10 000 Français expérimentent déjà dans des secteurs économiques très variés comme le recyclage industriel ou l’information, cela peut être moins de temps passé dans les transports, moins de stress, et au final, plus de bien-être au travail.” Une annonce qui a donc été largement relayée et aussi parfois déformée ; bon nombre de médias l’ayant présenté comme une initiative concernant des agents soumis au droit public, alors que les personnels de l’Urssaf Picardie sont soumis au droit du travail privé. Pour autant, le secteur public connait des premières expérimentations, et ce, dans des structures très diverses telles que les maternités, à la Caisse des dépôts, au ministère de la Culture ou encore à la Métropole européenne de Lille, précise-t-on au sein du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. “Le corpus de textes législatifs permet une véritable souplesse dans l’organisation du travail et laisse aux employeurs publics la possibilité d’y recourir”, affirme le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. GAGNANT-GAGNANT ? Conséquence logique de l’amélioration du bien-être au travail, l’employeur est gagnant : il évite le coût d’un nouveau recrutement ou d’un remplacement et dispose de travailleurs plus motivés ; sans compter une diminution des charges fixes (électricité, chauffage, etc.) induite par l‘inoccupation des locaux, ou de certains bureaux, une journée supplémentaire par semaine, qui profite là encore à l’employeur. lire la suite lire la suite lire la suite La question que se posent les syndicats est légitime. L’idée paraît séduisante, la journée libérée permet de se consacrer à ses occupations sans perdre en rémunération. Moins stressé, moins anxieux, moins fatigué, on parie sur l’amélioration du bien-être au travail. UNE FAUSSE BONNE IDÉE ? en savoir plus en savoir plus en savoir plus