Des suppliciés aux touristes en passant par les « grévistes » PLACE DE GRÈVE La place de Grève, devenue la place de l’Hôtel de Ville en 1803, abrite le siège de la municipalité parisienne depuis 1357. HISTORIQUE Quelques grèves notables : Novembre 1831 : Révolte des Canuts. Février 1884 : Début de la grande grève des mineurs d’Anzin (56 jours). Elle aboutira à la légalisation des syndicats (loi Waldeck-Rousseau) mais pas pour les fonctionnaires. 1er mai 1886 : Grève aux USA qui fixera le 1er mai comme la journée internationale des travailleurs. 1909 : 1re grève (illégale) d’agents publics des PTT contre une réforme des conditions d’avancement. Octobre 1910 : 1re grève générale des cheminots. Mai 1917 : Grève des « midinettes » et des « munitionnettes » (création des délégués d’atelier, 1ers représentants du personnel). Mai 1936 : Après 1 mois de grèves fortes dans toute la France (suivies par 2 millions de travailleurs), le gouvernement du Front Populaire votera plusieurs lois sociales dont la plus emblématique reste celle sur les congés payés. Mai 1968 : Lancé par les étudiants qui seront rejoints par les ouvriers et les salariés, ce mouvement contestataire reste le mouvement social le plus important du XXe siècle en France. Il est à l’origine des « accords de Grenelle » et porte les germes de la modernisation de la société française. Les mouvements féministes et écologiques en sont les héritiers. 24 octobre 1975 : En Islande, une grève générale féministe regroupant la quasi-totalité des femmes de l’île qui décide de se mettre en grève, non seulement dans les entreprises mais également à la maison où elles délaissent toutes tâches ménagères. Décembre 1995 : Déjà sur un refus de réforme des retraites, ce mouvement d’ampleur va amener le gouvernement Juppé à « lâcher » son projet. Printemps 2006 : Adoptée par 49-3 et promulguée le 31 mars, la loi sur le CPE sera retirée le 10 avril, après les manifestions d’ampleur initiées par les étudiants rejoints par les syndicats.